
PAIRS IN PARIS propose depuis 2013, des collections de chaussures essentielles et intemporelles qui nous accompagnent dans la beauté des tâches, laborieuses, inspirantes ou plus légères de notre quotidien.
Mon apprentissage de la chaussure a débuté avec l’exigence du sur-mesure, je tenais donc à cette tradition “classique”, mais comme je ne les porte que pieds-nus, je voulais qu’elles soient aussi une invitation au confort.
En 2019, mon corps s’arrête,
je re-baptise la marque Pairs et quitte Paris.
Ma vie et mes modèles se libèrent un peu plus du superflu
pour laisser davantage de place aux matières naturelles,
et moins à la pétrochimie.
CAROLINE ROBERT.
- 1981
- 2013
- 2019
- 2022
PAIRS IN PARIS est née de la volonté d’un produit plus simple, dans son esthétisme, mais surtout dans ses valeurs, une fabrication plus locale, un prix honnête pour tous et une vraie qualité des matières.
Mais je suis encore loin de l’exigence qui m’anime maintenant.
Dès la première saison les collections reçoivent un accueil chaleureux dans une sélection de magasins dans le monde.
La marque grandit vite, et je sens mes concessions mises à l’épreuve. Des transports toujours plus lointains, des intermédiaires plus nombreux, des délais plus courts, des voyages en avion sans cesse, une pression du calendrier imposée aux artisans toujours plus rude, des prototypes et des événements exclusifs toujours plus polluants.
Les préoccupations deviennent davantage des marges et de délais à rentabiliser, bien plus que de produit et je finis souvent par baisser mes marges plutôt que de baisser la qualité de mes composants ou le prix de la main d’oeuvre.
Le temps de la création diminue alors que les actions commerciales et marketing s’amplifient.
En plus des valeurs de départ, auxquelles je m’accrochais, s’ajoute une prise de conscience personnelle sur l’urgence écologique et la mission qu’il me tient à coeur de vivre, sans que je parvienne à l’opérer au sein de mon entreprise.
La proximité régulière, avec l’artisans et mon "vrai" client final ou la part créative de la vie en général me manque terriblement.
Le tableau était pourtant beau, mais quelques années plus tard, de nature à m’émerveiller devant l’ordinaire, je culpabilise à l’idée de rester impassible à ces évènements extra-ordinaires, que l’on considère comme un succès?
2019
MON CORPS S'ARRÊTE.
Je
dois me retirer du rythme des collections et de la vie qu’il impose.
Me retrouver seule, me séparer de ma belle qui m’accompagnait depuis la création de Pairs in Paris.
Je ne comprends plus le monde qui se joue devant mes yeux, et veux redéfinir qui je suis et ce que je suis venue faire ici. Je me rends alors volontairement invisible, et les produits se font de plus en plus rares des magasins. Je dois revenir à zéro. Je pars alors apprendre à construire des ruches écologiques, des maisons en terre et en paille (reprendre le bout de texte dans faire-savoir) C’est à ce moment-là que mes peurs inutiles commencent à me quitter. Créer un peu d’autonomie rend mes lendemains plus certains et cette liberté me permet de repartir pas à pas avec honnêteté. À cette période j’avance lentement et e plus souvent pieds nus, comme pour mieux ressentir le monde. Si bien que je ne vois pas comment je vais pouvoir continuer à dessiner des chaussures qui me correspondent. Et puis, il y a tellement plein de «tout», partout, et tant de compromis à faire, pour parvenir à un produit honnête avec le vivant.
Mettre tout en oeuvre pour ne rien faire m’a souvent semblé être la bonne solution. L’anti-action me paraît belle, comme un lac dont on n’épuiserait pas l’eau pour une industrie mais plutôt au profit de sa biodiversité
.
Je ressentais ma responsabilité de consommatrice déjà grande, celle de fabricante l’était encore plus.
Un jour d’Octobre 2019, j’écoute les mots de Deepak Chopra, médecin Indien.
SELON LUI, LA "RESPONSABILITY" EST Á VOIR COMME UNE "RESPONSE ABILITY", NOTRE CAPACITÈ Á OFFRIR UNE RÈPONSE CRÈATIVE FACE Á LA SITUATION TELLE QUELLE EST.
Le poids subi de la responsabilité se transforme alors en un élan vertueux à inventer.
Alors qu’il était facile et agréable de réduire la consommation de nos vêtements et accessoires, à la maison, que nous prenions plaisir à fabriquer, réparer ou à acheter en seconde main, je voyais que pour la chaussure, c‘était différent. Les acheter déjà portée, n’est pas toujours recommandée et la diversité des composants en fait le produit le plus complexe à fabriquer mais aussi à démanteler, à recycler, démanteler, de l’industrie de l’habillement.
Il y avait donc une réponse qu’il m’obsédait de créer.
J’avais compris qu’il fallait être pieds nus pour ressentir le monde, mais pour construire celui auquel on croit, on devait avoir les bonnes chaussures, pas les meilleures du monde mais des meilleures pour soi et pour le monde.
2022. JE FAIS RENAÎTRE PAIRS IN PARIS REBAPTISÈ PAIRS POUR AVANCER PLUS LÈGÉREMENT AVEC DES PERSONNES EN QUÊTE DES MÊMES ENVIES.
Pairs s’est donc retiré du calendrier de la mode, pour libérer les collections des délais des saisons et des soldes.
Notre époque dans ses tourmentes offre aussi beaucoup d’opportunités, particulièrement celles de ne plus se définir par son métier, mais au contraire de lui donner la forme de ses convictions.
C'EST AVANT TOUT LA FAÇON DE FAIRE SON MÉTIER QUI LUI DONNE SA DÉFINITION.
Aujourd’hui je passe la plupart de mon temps à la conception, à la sélections des cuirs, à la fabrication, conception, aux choix des composants, pour que la qualité et le confort soient extraordinaires mais que le quotidien reste simple, beau et durable, pour moi, pour vous et pour les générations qui viendront après nous.

La marque grandit vite, et je sens mes concessions mises à l’épreuve. Des transports toujours plus lointain; des intermédiaires plus nombreux, des délais plus courts, des voyages en avion sans cesse, une pression du calendrier imposée aux artisans toujours plus rude, des prototypes et des événements exclusifs toujours plus polluants. Je comprends vite que tout est une histoire de prix, de marges et de délais à rentabiliser, où je finis souvent par baisser mes marges plutôt que de baisser la qualité de mes composants, ou le prix de la main d’oeuvre. Petit à petit le temps de la création diminue alors que les actions commerciales et marketing s’amplifient.


La marque grandit vite, et je sens mes concessions mises à l’épreuve. Des transports toujours plus lointain; des intermédiaires plus nombreux, des délais plus courts, des voyages en avion sans cesse, une pression du calendrier imposée aux artisans toujours plus rude, des prototypes et des événements exclusifs toujours plus polluants. Je comprends vite que tout est une histoire de prix, de marges et de délais à rentabiliser, où je finis souvent par baisser mes marges plutôt que de baisser la qualité de mes composants, ou le prix de la main d’oeuvre. Petit à petit le temps de la création diminue alors que les actions commerciales et marketing s’amplifient.
La marque grandit vite, et je sens mes concessions mises à l’épreuve. Des transports toujours plus lointain; des intermédiaires plus nombreux, des délais plus courts, des voyages en avion sans cesse, une pression du calendrier imposée aux artisans toujours plus rude, des prototypes et des événements exclusifs toujours plus polluants. Je comprends vite que tout est une histoire de prix, de marges et de délais à rentabiliser, où je finis souvent par baisser mes marges plutôt que de baisser la qualité de mes composants, ou le prix de la main d’oeuvre. Petit à petit le temps de la création diminue alors que les actions commerciales et marketing s’amplifient.

- ENFANCE
- ÉTUDES
- EXPÉRIENCES
- PAIRS IN PARIS
- VOYAGE VERS SOI
- PAIRS
- PAUSE
1981.
NAISSANCE Á PARIS ET ENFANCE Á MADRID, TUNIS ET BOGOTA.
NAISSANCE À PARIS ET ENFANCE À MADRID, TUNIS ET BOGOTA.
Les ateliers de rue, offrent aux passants, le spectacle d'artisans à l'oeuvre. Femmes et hommes filent les laines des élevages voisins, teignent ou tissent. Certains travaillent le cuir, d’autres le métal et sous nos yeux, prennent vie, des pièces de maroquinerie, de bijoux et des chaussures, simples ou plus élaborés, que l’on vient faire fabriquer ou réparer. Ce sont les images et les bruits qui me restent de cette période.
Manuelle, locale et à petite échelle, cette façon de produire et de consommer était à l’époque, l'activité d’un quotidien tout à fait banal. Je mesure aujourd’hui à quel point cette période a sûrement défini le choix de mon métier puis aujourd’hui, la manière qui m’inspire de le faire.
2000.
BTS TEXTILES ET IMPRESSIONS, OLIVIER DE SERRES - PARIS.
2005.
LICENCE EN STYLISME ET ACCESSOIRES, LA CAMBRE, BRUXELLES.
2006.
ASSISTANTE BOTTIER ARTISANAL - FABRICATION DE CHAUSSURES D'HOMME SUR-MESURE - PAUL DASCOTTE - BRUXELLES.
Contrairement au vêtement, la chaussure sur-mesure ne s’attarde pas sur les effets de style. La technique, la résistance et le confort intérieur sont les critères d'une pièce réussie. Cette perfection honnête me plaît tout de suite.
2007-2013
BLESS . LUTZ . HERMÉS . JEAN-CHARLES DE CASTELBAJAC . ANDRÈ.
Je rejoins ensuite plusieurs Maisons comme styliste accessoires en maroquinerie, en chaussure ou bijoux. Mes expériences auprès d’artisans en France, Italie, Espagne, Inde, Taïwan ou Chine, m’interrogent et m’inspirent sur la responsabilité du fabricant et du créateur.
PAIRS IN PARIS est née de la volonté d’un produit plus simple, dans son esthétisme, mais surtout dans ses valeurs, une fabrication plus locale, un prix honnête pour tous et une vraie qualité des matières.
Mais je suis encore loin de l’exigence qui m’anime maintenant.
Dès la première saison les collections reçoivent un accueil chaleureux dans une sélection de magasins dans le monde.
La marque grandit vite, et je sens mes concessions mises à l’épreuve. Des transports toujours plus lointains, des intermédiaires plus nombreux, des délais plus courts, des voyages en avion sans cesse, une pression du calendrier imposée aux artisans toujours plus rude, des prototypes et des événements exclusifs toujours plus polluants.
Les préoccupations deviennent davantage des marges et de délais à rentabiliser, bien plus que de produit et je finis souvent par baisser mes marges plutôt que de baisser la qualité de mes composants ou le prix de la main d’oeuvre.
Le temps de la création diminue alors que les actions commerciales et marketing s’amplifient.
En plus des valeurs de départ, auxquelles je m’accrochais, s’ajoute une prise de conscience personnelle sur l’urgence écologique et la mission qu’il me tient à coeur de vivre, sans que je parvienne à l’opérer au sein de mon entreprise.
La proximité régulière, avec l’artisans et mon "vrai" client final ou la part créative de la vie en général me manque terriblement.
Le tableau était pourtant beau, mais quelques années plus tard, de nature à m’émerveiller devant l’ordinaire, je culpabilise à l’idée de rester impassible à ces évènements extra-ordinaires, que l’on considère comme un succès?
2019
MON CORPS S'ARRÊTE.
Je
dois me retirer du rythme des collections et de la vie qu’il impose.
Me retrouver seule, me séparer de ma belle qui m’accompagnait depuis la création de Pairs in Paris.
Je ne comprends plus le monde qui se joue devant mes yeux, et veux redéfinir qui je suis et ce que je suis venue faire ici. Je me rends alors volontairement invisible, et les produits se font de plus en plus rares des magasins. Je dois revenir à zéro. Je pars alors apprendre à construire des ruches écologiques, des maisons en terre et en paille (reprendre le bout de texte dans faire-savoir) C’est à ce moment-là que mes peurs inutiles commencent à me quitter. Créer un peu d’autonomie rend mes lendemains plus certains et cette liberté me permet de repartir pas à pas avec honnêteté. À cette période j’avance lentement et e plus souvent pieds nus, comme pour mieux ressentir le monde. Si bien que je ne vois pas comment je vais pouvoir continuer à dessiner des chaussures qui me correspondent. Et puis, il y a tellement plein de «tout», partout, et tant de compromis à faire, pour parvenir à un produit honnête avec le vivant.
Mettre tout en oeuvre pour ne rien faire m’a souvent semblé être la bonne solution. L’anti-action me paraît belle, comme un lac dont on n’épuiserait pas l’eau pour une industrie mais plutôt au profit de sa biodiversité
.
Je ressentais ma responsabilité de consommatrice déjà grande, celle de fabricante l’était encore plus.
Un jour d’Octobre 2019, j’écoute les mots de Deepak Chopra, médecin Indien.
SELON LUI, LA "RESPONSABILITY" EST Á VOIR COMME UNE "RESPONSE ABILITY", NOTRE CAPACITÈ Á OFFRIR UNE RÈPONSE CRÈATIVE FACE Á LA SITUATION TELLE QUELLE EST.
Le poids subi de la responsabilité se transforme alors en un élan vertueux à inventer.
Alors qu’il était facile et agréable de réduire la consommation de nos vêtements et accessoires, à la maison, que nous prenions plaisir à fabriquer, réparer ou à acheter en seconde main, je voyais que pour la chaussure, c‘était différent. Les acheter déjà portée, n’est pas toujours recommandée et la diversité des composants en fait le produit le plus complexe à fabriquer mais aussi à démanteler, à recycler, démanteler, de l’industrie de l’habillement.
Il y avait donc une réponse qu’il m’obsédait de créer.
J’avais compris qu’il fallait être pieds nus pour ressentir le monde, mais pour construire celui auquel on croit, on devait avoir les bonnes chaussures, pas les meilleures du monde mais des meilleures pour soi et pour le monde.
2022. JE FAIS RENAÎTRE PAIRS IN PARIS REBAPTISÈ PAIRS POUR AVANCER PLUS LÈGÉREMENT AVEC DES PERSONNES EN QUÊTE DES MÊMES ENVIES.
Pairs s’est donc retiré du calendrier de la mode, pour libérer les collections des délais des saisons et des soldes.
Notre époque dans ses tourmentes offre aussi beaucoup d’opportunités, particulièrement celles de ne plus se définir par son métier, mais au contraire de lui donner la forme de ses convictions.
C'EST AVANT TOUT LA FAÇON DE FAIRE SON MÉTIER QUI LUI DONNE SA DÉFINITION.
Aujourd’hui je passe la plupart de mon temps à la conception, à la sélections des cuirs, à la fabrication, conception, aux choix des composants, pour que la qualité et le confort soient extraordinaires mais que le quotidien reste simple, beau et durable, pour moi, pour vous et pour les générations qui viendront après nous.

La marque grandit vite, et je sens mes concessions mises à l’épreuve. Des transports toujours plus lointain; des intermédiaires plus nombreux, des délais plus courts, des voyages en avion sans cesse, une pression du calendrier imposée aux artisans toujours plus rude, des prototypes et des événements exclusifs toujours plus polluants. Je comprends vite que tout est une histoire de prix, de marges et de délais à rentabiliser, où je finis souvent par baisser mes marges plutôt que de baisser la qualité de mes composants, ou le prix de la main d’oeuvre. Petit à petit le temps de la création diminue alors que les actions commerciales et marketing s’amplifient.


La marque grandit vite, et je sens mes concessions mises à l’épreuve. Des transports toujours plus lointain; des intermédiaires plus nombreux, des délais plus courts, des voyages en avion sans cesse, une pression du calendrier imposée aux artisans toujours plus rude, des prototypes et des événements exclusifs toujours plus polluants. Je comprends vite que tout est une histoire de prix, de marges et de délais à rentabiliser, où je finis souvent par baisser mes marges plutôt que de baisser la qualité de mes composants, ou le prix de la main d’oeuvre. Petit à petit le temps de la création diminue alors que les actions commerciales et marketing s’amplifient.
La marque grandit vite, et je sens mes concessions mises à l’épreuve. Des transports toujours plus lointain; des intermédiaires plus nombreux, des délais plus courts, des voyages en avion sans cesse, une pression du calendrier imposée aux artisans toujours plus rude, des prototypes et des événements exclusifs toujours plus polluants. Je comprends vite que tout est une histoire de prix, de marges et de délais à rentabiliser, où je finis souvent par baisser mes marges plutôt que de baisser la qualité de mes composants, ou le prix de la main d’oeuvre. Petit à petit le temps de la création diminue alors que les actions commerciales et marketing s’amplifient.
